N N
NEEFS, Louis Belgique 1967 et 1969 - (08/08/1937 - 25/12/1980) (1967) (1969)

Louis Neefs 1969

Louis Neefs (né Ludwig Neefs le 8 août 1937 à Gierle en Belgique), chanteur belge, fut parmi les défenseurs de la chanson flamande et du cabaret flamand. Après avoir étudié dans un lycée technique de dessin à Mechelen, il s'est dirigé vers la chanson. Vers la fin des années 50, il fut chanteur du groupe "Sun Derision".

En 1967, il représente la Belgique au Concours Eurovision de la Chanson, à Vienne avec "Ik heb zorgen". Il terminera 7e sur 17. La chanson sera enregistrée en hollandais, anglais et sera reprise en hollandais entre autres par René Froger et Sasi Naz. Une version espagnole (Oh oh que penas) sera même enregistrée par Los Catinos.
En 1969, il reprend à nouveau les couleurs nationales, mais pour Madrid. Sa chanson "Jennifer Jennings" termine 4e sur 16 pays. Comme la majorité des autres concurrents, il enregistre la chanson dans plusieurs langues, en hollandais, français, espagnol, italien, allemand et anglais. Les deux chansons sont signées par Phil van Cauwenbergh et Paul Quintens. Quelques années plus tôt, en 1963, il avait repris la chanson italienne "Uno per tutte" dans une version hollandaise "Claudia".

Parallèlement à sa carrière de chanteur, il présente à la télévision flamande BRT des émissions ("Binnen en Buiten" et "Tienerklanken") et devient conseiller municipal dans la commune de Mechelen.

Le 25 décembre 1980, Louis Neefs et sa femme décèdent tragiquement dans un accident de la circulation. Le couple avait deux fils, Ludwig et Günther.

NEWELL, Norman Auteur Royaume Uni 1963 - (25/01/1919 - 01/12/2004) (1963)

X

Norman Newell possède le record de production dans les années 50 et 60 au Royaume Uni, en ayant écrit des textes  pour des noms légendaires, comme Shirley Bassey, Peter & Gordon, Vera Lynn, Bette Midler, Judy Garland et Petula Clark. Il était également l'auteur de la chanson "Say wonderful things" interprété par Ronnie Carroll pour le Concours Eurovision de la Chanson 1963, à Londres, et avait obtenu la 4e place.
NOËL, Marjorie Monaco 1965 - (29/12/1945 - 30/04/2000) (1965)

Marjorie Noël

Marjorie Noël

Pochette du 45T EP en 1965

Marjorie Noël, née Françoise Nivot le 25 décembre 1945, à Paris 19e arrondissement, à proximité des Buttes-Chaumont.

Marjorie fut une bonne écolière et ne rechignait pas à aider ses parents qui possédaient un café-bar. Il lui arrivait de monter sur une table et à la demande de son premier public, elle chantait les mélodies apprises à l'école, ou bien les grands succès d'Edith Piaf. A l'âge de 16 ans, tous les voisins invitèrent Monsieur et Madame Nivot (ses parents) à faire de Françoise une vraie chanteuse. Bien qu'elle suivait des cours de secrétariat, elle accepta avec joie de faire un test auprès d'un professionnel. Madame Nivot accompagna Françoise chez un des plus grand pianiste d'orchestre de Paris, Guy Checkler (fils du célèbre chef d'orchestre et compositeur Edward Checkler). Guy était le pianiste accompagnateur de Bruno Sartene, qui deviendra un proche de Françoise. Elle accepta de chanter "Milord" à capella, puis subjugué, accompagné au piano par Guy Checkler. Son interprétation n'était pas du Piaf ou une imitation... C'était encore plus beau, une voix parisienne très claire avec une prononciation parfaite. La maman impatiente voulait savoir si sa fille pouvait devenir chanteuse. Guy Checkler et Bruno Sartene répondent positivement dans l'euphorie ; mais, il fallait travailler. D'une part continuer ses études de formation professionnelle, et d'autre part le chant, la mise en place de la voix, la respiration, l'interprétation des textes, la mise en scène et bien sûr la musique. Bruno pris en main Françoise bénévolement tous les soirs, en l'adressant à Madame Bertille, un grand professeur de chant. Françoise était docile et donnait le meilleur d'elle-même...

Accompagnés du pianiste Michel Frantz, ils réalisèrent le premier enregistrement de deux chansons au Studio Regence, près de la Porte Saint-Martin. Piano et voix, c'était la maquette de présentation. Puis, muni de cette carte de visite, Françoise et Bruno se sont mis à faire le tour des maisons de disques de Paris, en commençant par Barclay, sans aucun espoir. Et pourtant, après avoir été reçu par Norbert Saada qui écouta la maquette, il demanda à Françoise de chanter une de ses chansons devant Eddie Barclay. Bien que l'émotion la gagnait, elle accepta, presque par jeu, voire par défi. Elle fit une splendide prestation dans le grand bureau d'Eddie, et deux heures après, le contrat pour cinq ans était signé... Sous la condition qu'il fallait accepter de changer de nom, prendre un pseudonyme plus commercial et être prête à faire la voix féminine sur un enregistrement en  cours, avec une des idoles des jeunes : Frank Alamo. Le nom de Noël s'imposa, et sur une revue, il fut trouvé le prénom Marjorie, peu utilisé en France à l'époque. Devenue Marjorie Noël, elle enregistra le surlendemain sa courte apparition sur le titre "Jolie frimousse".

Puis, sous la direction musicale de Michel Colombier, son attaché de presse qui croyait en elle en la plaçant sur les devants en radio, télé, concours, spectacles, etc... elle enregistrera sept 45Tours EP en France. C'est ainsi que l'on peut la voir dans "Cavalcade", spectacle en public de Jean-Jacques Vital, enregistré au Chatelet, en compagnie notamment de Bobby Solo, Gigliola Cinquetti, les Surfs. En 1965 vient une présélection pour le Concours Eurovision de la Chanson, pour la France, avec "Bonjour mon amour". Le jury choisit Guy Mardel pour représenter l'ORTF à Naples, avec la chanson "N'avoue jamais", signée par Françoise Dorin et Guy Mardel. Pas grave, la Principauté de Monaco en profite pour lui demander de représenter TMC, avec "Va dire à l'amour", une chanson écrite par Jacques Mareuil et composée par Raymond Bernard (qui dirigera également l'orchestre). Elle termine 9ème sur 19 pays. Marjorie enregistrera une version allemande "Wann kommst du zu mir", et la chanson sera également reprise en français par Jean-Claude Pascal. Deux mois plus tard, c'est la Rose d'Or à Antibes, où elle termina en demi-finale avec "Des filles et des fleurs".

L'Allemagne la réclame, elle y fit des spectacles, des télés et deux enregistrements en allemand. A l'époque, pour être programmé dans la célèbre émission "Hitparade" sur la télévision allemande, il fallait impérativement chanter en allemand. Puis, ce fut l'immense succès au Japon, où elle y était une vraie idole. Lors d'une tournée dans les plus grandes salles, elle eut comme vedette américaine (l'artiste qui termine la première partie) Charles Aznavour. Elle enregistra de nombreux disques en japonais, dont des chansons inédites en France.

En 1966, un tournant dramatique ! Marjorie fit une grande tournée, organisée par Roland Hubert, en compagnie d'Alain Barrière, Los Incas, Valérie Lagrange, Aldo Killy, Pierre Provence. Durant cette tournée à travers la France, près de La Ferté-Bernard, Aldo perd le contrôle de la voiture, et après plusieurs tonneaux, les occupants du véhicule se retrouvent à l'hôpital. Marjorie voulait à tout prix continuer la tournée, oubliant ses douleurs et fut mise sous cortisone à forte dose... Ce traitement miracle mal contrôlé lui fit prendre plus de quinze kilos. Au bout du septième disque, Eddie Barclay en profita pour rompre le contrat ! Marjorie était meurtrie, elle suivit des cures dans une clinique de Seine et Marne. Elle maigrit, mais elle avait perdu sa confiance en elle, et la foi en sa carrière de chanteuse...

En 1968, un autre tournant... Elle rencontra l'amour... Elle se maria en 1969, puis vint au monde un magnifique bébé, que Bruno Sartene pu tenir dans ses bras. "Mais, elle n'était plus ma Marjorie" dira Bruno. Et Françoise venait de donner cet enfant à l'homme de sa vie, Robert Stroppiana.

De 1969 à 2000, Marjorie devient Françoise et suite à des vies à l'étranger, Bruno Sartene perdra de vue celle qu'il considérait comme son amie, sa soeur... Alors qu'il avait toujours cherché ce qu'elle était devenue, Bruno appris tout simplement que Françoise était décédée quelques années plus tôt, le 30 avril 2000... Elle repose dans le petit cimetière de la commune Le Cheval Blanc, près de Cavaillon (Vaucluse)
(biographie, récit et photos http://marjorie-noel.monsite.orange.fr / avec l'aimable autorisation de Bruno Sartene)

haut de page

mise à jour de la page le dimanche 22 janvier 2012
création du site le dimanche 18 juin 2000
Christian MASSON © EUROVISION-INFO.NET 2000-2012